Georges Noël
The Wall, 1988. Technique mixte sur toile, 116 x 162 cm
Georges Noël (1924, Béziers - 2011, Paris)
Sa famille, deux ans plus tard, s’installe à Pau où son père ouvre une boutique de droguerie. C’est ainsi qu'il s'initie au métier de peintre en bâtiment et acquiert une grande habileté manuelle. Études d’ingénieur et apprentissage du dessin et de la peinture à Pau. Il s’engage avec son père dans la Résistance en 1941. Après la guerre il devient, pendant neuf ans, dessinateur-projecteur pour l'entreprise d'aéronautique Turboméca à Pau qu'il quitte pour se consacrer à la peinture. Attiré par l'effervescence artistique de la capitale, Georges Noël s’installe en 1957 à Paris où il découvre la peinture de Jean Dubuffet et les photographies de graffitis de Brassaï. Il développe une écriture-mouvement et peint ses premiers Palimpsestes. Première exposition personnelle à la galerie Paul Facchetti suivie par des expositions à New York, galerie John Lefebvre, à Milan, galerie Lorenzelli et découverte de l’Italie. Voyage aux États-Unis où il est subjugué à la fois par les immensités des espaces, la nouveauté et la hardiesse de la nouvelle peinture américaine. En 1968, il s’installe à New York. Confronté au Hard Edge, au Colour Field Painting, à l’Art Conceptuel, au Minimalisme, il radicalise les éléments picturaux, fait disparaître le graphisme, ordonne son espace. Il expose à New York en 1975 à la Pace Gallery et voyage au Pérou, en Équateur, au Mexique… Après quatorze ans de séjour aux États-Unis, retour en France et exposition organisée par l’entreprise Renault à l’Abbaye de Sénanque. Premier voyage au Japon et visite des jardins Zen ; voyage au Mali et au Burkina-Faso, se passionne pour la culture et les rituels Dogon. Nombreuses expositions personnelles en France, aux États-Unis, en Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, Japon, Suisse, Espagne… En 2007, une rétrospective de son œuvre a eu lieu au Musée des Beaux-Arts de Pau.
"En détériorant la lisibilité, Georges Noël donne à l'écriture une matérialité plus secrète, plus énigmatique, porteuse d'un sens qui s'inachève dans les vides où s'entrevoit la matière du support. Car sans doute son identité, toujours reconnaissable, compte moins que le lieu où elle se place et d'où elle s'absente, à la fois proche et sur le point de disparaître, accomplie et inachevée, sans signification assurée ou univoque. (...) Dans les débordements de la graphie, entre la dépense intense et la rétention surgissent souvent des traces comme des résurgences du passé. Il s'agit pour Georges Noël à la fois de se souvenir et d'oublier."
Emmanuel Guigon, Georges Noël, Galerie Thessa Herold, 2008