Jacques Hérold
Jacques Hérold (1910, Piatra Neamtz - 1987, Paris)
Participe à Bucarest à la revue roumaine d’avant-garde Unu d’esprit surréaliste. À son arrivée à Paris en 1930, il fait la connaissance de ses compatriotes Brancusi et Victor Brauner et à partir de 1932, une longue amitié le liera à Tanguy qui le présentera à André Breton. Dès 1934, il participe à la plupart des activités des surréalistes en particulier au « Jeu de Marseille » et à la préparation de l’Exposition Internationale du Surréalisme en 1947 à la galerie Maeght où il expose sa sculpture « Le Grand Transparent ». Il rompt avec le groupe en 1951. Ses hantises personnelles qui vont de l’écorchement des personnages à la cristallisation des formes ont été révélées dans son Maltraité de Peinture qu’il publie en 1957. Après cette date, son œuvre plastique se libère de ses premières obsessions et « glisse vers une méditation sur le cristal et la flamme, le transparent et l’aérien » (Patrick Waldberg).
"Jacques Hérold a peut-être réussi, contrairement à beaucoup d'autres peintres ce tour de force de n'avoir à regretter ni les distances qu'il a pris avec la société, ni ce qu'il lui a donné. À vrai dire, et bien des entrelacs de sa vie le prouvent, Jacques Hérold n'est pas tellement différent de l'homme de science, s'enfermant volontiers dans le laboratoire, à Paris ou à Lacoste pour secouer la réalité dans tous les sens, et puis après, véritablement heureux de communiquer aux autres hommes le résultat de chacune des ses luttes, il respire. Son œuvre, déjà considérable, constitue d'ailleurs un réponse de première grandeur à certaines des interrogations les plus aiguës de notre temps."
(Pierre Demarne, extrait du catalogue de l'exposition Jacques Hérold, galerie Thessa Herold, Paris, 1971)